Máncora: sur la plage ensoleillée…

On se réveille alors que le bus arrive à Máncora vers 8 heures du matin. Dès notre sortie du bus, on se retrouve entourés par une dizaine de jeunes hommes qui chacun nous proposent de monter dans leur moto-taxi, une sorte de version sud-américaine des tuk-tuks asiatiques.

Austin perd un peu patience, et leur fait savoir qu’on n’a pas besoin de leurs services, et que nous préférons nous déplacer à pied.

“L’homme a dit que non!”, répondent-ils avec un sourire légérement moqueur.

Mais ça marche, ils n’insistent pas.

Ça ne fait pas deux minutes qu’on marche, et on est déjà sur la plage!

On se met à marcher le long de la côte pour trouver un endroit ou rester quelques nuits. Le premier endroit qu’on visite est un hôtel avec piscine privée, cours de yoga gratuits, et grandes chambres joliment décorées. On se doute que l’endroit est au dessus de notre budget mais la dame qui nous fait visiter à l’air ouverte à la négociation. Le premier prix qu’elle nous propose est d’environ 120€ par nuit, mais dès qu’on lui dit qu’on est plutôt habitué à payer 10€ pour une chambre, elle est prête à nous la donner à 20€ la nuit! On décide finalement que l’endroit est un peu trop éloigné du centre et que l’ambiance est pour le coup trop “yoga” pour nous (pas d’internet dans les chambres pour pouvoir déconnecter du monde extérieur par exemple). Mais on repart plutôt impressionés par notre apparemment grand pouvoir de négociation!

On se dirige vers la partie plus vivante de la plage où se donnent des cours de surf, et nous nous trouvons une chambre simple dans un hôtel à quelques secondes de la côte.

Il y a quelques touristes en ville, mais le nombre de restaurants et de bars vides en cette fin de Septembre témoignent du nombre de visiteurs que doit recevoir Máncora pendant la haute saison, qui est, nous informe-t’on, en Janvier/Février.

Où qu’on aille depuis le début de notre voyage, il y a des français. A chaque fois qu’on jette un œil aux cahiers de registre des auberges et des hôtels, c’est la nationalité dominante. Ce qui inspire à Austin cette question existentielle: en moyenne, quel pourcentage de la population française se trouve en dehors de la France à n’importe quel jour de l’année? Sujet fort intéressant.

On est à quelques kilomètres de l’Equateur; en voyant notre peau peu à peu rougir, on se rend rapidement compte que le soleil brûle fort à cette latitude.

Après avoir cherché le soleil pendant près d’une semaine, on passe deux jours à profiter du climat de la région et de ses belles plages désertes en cette saison, comme la plage de Punta Sal, à 20 minutes au nord de Máncora.

Notre dernier jour, on va prendre notre petit déjeuner dans un café dont le propriétaire est belge, et le cuisinier français. On est installés à la terrasse et je saisis quelques bribes de la conversation de la table d’à côté; deux “vieux-jeunes” français installés à Máncora discutent des cours de surf qu’ils ont donné le matin-même, avant d’évoquer qu’ils paient toujours les impôts en France parce qu’ils ont la flemme de faire les démarches nécessaires pour changer leur statut. Ils finissent leur café et se quittent sur une poignée de main en mode “surfeur” très stylisée. Un drôle de tableau.

Alors qu’on finit notre petit-déjeuner, cette petite parenthèse offerte par mes compatriotes nous fait penser à ce à quoi ressembleraient nos vies si on décidait de s’installer dans une petit ville côtière au milieu de nulle part.

Revigorés de ces deux jours à se prélasser au soleil, on monte dans un bus dans l’aprés-midi. La route qui nous attend est longue: 6 heures dans un premier bus à traverser le désert péruvien jusqu’à Chiclayo avant de prendre un bus de nuit de 9 heures pour traverser les Andes jusqu’à la ville de Chachapoyas, point de rencontre des Andes et de l’Amazonie.

Categories: Articles en français

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