Les hautes Andes péruviennes

Ciao Starbucks, et merci pour le wifi.

Notre journée de transit à Lima se termine. On se rend à la gare routière pour prendre notre bus direction Huaraz.

A notre arrivée à Huaraz, le paysage nous rappelle celui de Chachapoyas. Mais les montagnes qui entourent la ville sont ici beaucoup plus hautes, la plupart des sommets étant à plus de 6000 mètres.

Plaza de Armas, Huaraz

 

La vue depuis notre chambre

On zigzague entre les locaux pour se frayer un chemin sur les trottoirs de la rue principale (est-ce l’altitude qui fait marcher les habitants de Huaraz si lentement?) en recherche d’une auberge et d’un bon petit-déjeuner.

Mission accomplie, nous nous rendons à l’office de tourisme qui nous conseille une randonnée jusqu’à la Laguna 69 afin de nous acclimater à l’altitude avant de s’embarquer dans un trek de cinq jours dans la cordillère Huayhuash. C’est une randonnée d’une journée qui nécessite de se lever avec le soleil et de prendre deux “combis” jusqu’au début du sentier.

C’est une montée éprouvante mais l’effort en vaut la peine; le paysage le long de la randonnée est très beau et l’arrivée au lac (à 4600 mètres d”altitude) assez extraordinaire.

Après plusieurs heures de marche on aperçoit un bout de turquoise à l’horizon…

Le lac se révèle dans les derniers 100 mètres. La vue est incroyable: une cascade se jette dans un lac turquoise entouré de sommets couverts de neige.

Nous avons survécu  à notre journée d’acclimatation, et nous sommes motivés pour le trek qui nous attend.

De retour à Huaraz, nous étudions la carte topographique de la cordillère Huayhuash autour d’une pizza afin de définir notre route. On se décide finalement pour une boucle de cinq jours. Nous complétons le matériel que nous avons déjà en louant des bâtons de randonnée, un réchaud et des sacs de couchage. On s’achète pour finir des provisions pour cinq jours, et nous voilà prêts pour notre voyage.

Le trek à travers Huayhuash est une belle aventure. Entre 4000 et 5000 mètres, nous passons cinq jours entourés de magnifiques montagnes et lacs.

Camping du 1er jour

Plusieurs fois par jour nous entendons des avalanches, et nous en voyons quelques unes.

Camping du 2ème jour

Le long de notre trek, nous rencontrons des locaux qui vivent dans des petites communautés de deux à dix habitants. Plus de la moitié de l’année, ils s’occuppent de leurs troupeaux de moutons, vaches, et ânes et veillent au maintien des sentiers et des terrains de camping. Pendant les quelques mois de la saison pluvieuse, ils nous racontent qu’ils vont s’installer à Llamac, le village de quelques centaines d’habitants depuis lequel nous avons commencé notre trek.

Ils ont l’air impressionnés quand ils remarquent que nous ne faisons pas partie d’un tour organisé et que nous n’avons pas de mule pour transporter nos affaires. Bien que leur réaction nous rende assez fiers, on redevient rapidement modestes quand on les voit monter et descendre de la montagne en courant, avec la plus grande facilité du monde.

Pendant une montée particulièrement rude, on s’arrête pour discuter avec Liberata, qui vit seule avec son mari dans la vallée située à la base de la montagne la plus haute de la cordillère. Elle nous raconte qu’elle a douze enfants qui vivent désormais dans différentes villes du Pérou. On s’imagine comment ça doit être pour ses enfants d’expliquer d’où ils viennent, et on se demande s’ils rentrent souvent visiter leurs parents.

Liberata apparaît à l’horizon

 

Liberata et sa maison en arrière-plan

Alors qu’on quitte Liberata, elle assure notre sécurité en lançant des bouses séchées aux chiens de troupeaux qui nous courent après. Austin fait de même, et elle le félicite.

Liberata rentre chez elle

Le temps change constamment. Nous franchissons un col juste en dessous de 5000 mètres en tshirt, sous un grand soleil. Une demi-heure plus tard, des nuages menaçants s’approchent. A peine le temps de mettre nos vestes qu’il commence à neiger. Mais moins de 20 minutes plus tard, le soleil refait surface pour notre plus grand plaisir.

Surpris par la neige!

 

Le soleil revient

 

Camping du 3ème jour dans des ruines en pierre

Le jour suivant, alors que nous traversons le dernier col de notre trek, la grêle nous tombe dessus. On se rassure en se disant que ça passera vite mais non, la montagne et la vallée se couvrent petit à petit de blanc. Heureusement, je me suis levée de bonne humeur et il nous reste des snickers en guise de récompense.

C’est notre dernier jour de trek et nous arrivons au terrain de camping sous la pluie. Un local nous propose gentiment de passer quelques heures dans sa petite maison en pierre en attendant que le temps s’améliore. La pluie s’arrête et on installe notre tente quelques mètres plus loin. Son chiot doit se demander ce qu’on fait ici, car il passe sa petite tête curieuse sous notre tente avant de s’enfuir en courant à plusieurs reprises.

Nos jambes fatiguées nous ramènent à Llamac où on passe la matinée en attendant le bus, puis nous arrivons à Huaraz à temps pour une bonne douche chaude et une fondue bien méritée.

Un chiot beaucoup trop chou à Llamac

On s’accorde une après-midi dans des eaux thermales autour de Huaraz avant de reprendre un bus pour Lima, arrêt obligatoire pour notre prochaine étape, où nous avons prévu de retrouver nos canapés préférés chez Starbucks.

Categories: Articles en français

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